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Derrière le Paravent Suèdois
27 décembre 2009

Rien. 2010 Year Of The Vide Poche…

La semaine dernière, j'ai donc vu dans les couloirs du RER l'affiche du film Gainsbourg. Elle avait été interdite au nom de la Loi Evin avant même sa mise en place.

On se souvient il y a quelques mois des allers et retours suscités par l’affiche de l’expo Tati à la Cinémathèque Française : après avoir été un temps affublé d’un moulin à vent en lieu et place de sa fameuse pipe, Monsieur Hulot avait enfin pu retrouver son célèbre appendice via la restauration du visuel original non trafiqué. Le principe : étant établi que la pipe constituait un élément intrinsèque du personnage, il n’y avait pas lieu de voir dans l’affiche une incitation directe à fumer. Mais là où Tati échappe de justesse à la Loi, Éric Elmosnino, n’y coupe pas : il incarne Gainsbourg mais il n’est pas Gainsbourg et même si aucune cigarette n’apparaît sur l’affiche, le filet de fumée qui s’échappe de sa bouche est encore de trop.

Au même moment, sur les Abribus, qui servent donc à attendre les bus de la RATP, mais qui sont gérés par JC Decaux, s'affiche Coco & Igor, un autre biopic sur la couturière qui sort mercredi. Ici Anna Mouglaglis, qui interprète Coco, a à la main une cigarette. De manière claire et indiscutable…

contradiction

J'invite donc les services juridiques de la RATP et de JC Décaux à se faire un séminaire…

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Une admiratrice d'un blogueur dit influent dont le pseudo commence par un m et se termine par un y m'a demandé dans un commentaire qui j'étais pour venir donner ainsi des leçons chez mry (et ailleurs, je tiens à lui préciser, à l'admiratrice) ? Ah, zut j'ai dit son nom, au blogueur…

Sur le coup j'ai eu envie de pleurer. Comment à l'heure du web 2.0 peut-on poser une question aussi stupide pour en plus donner la réponse dans le commentaire suivant ? Tu parles d'un scoop mon coco ! Depuis belle lurette mon identité est un secret de Polichinelle car il suffit de 2 clics (3 pour les handicapés de Google) pour tout savoir sur moi (nom, prénom, date de naissance, nom de mon agence,  email privé, pro, une bonne centaine de photos de moi, école et année de mon diplôme, où acheter mon roman – achetez-le, merde ! etc.).

C'est peut-être parce que mon pseudo imposture n'a plus trop vraiment de sens que ce blog ne m'amuse plus ; et parce qu'aussi globalement le web 2.0 m'emmerde…?

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Je n'ai pas fêté avec fanfare, trompette et vidéo à l'appui les 5 ans de ce blog (la première formule a été ouverte sur 20six le 18 octobre 2004). J'aurais peut être dû, non ? Je l'aurais fait certainement si 20six n'avait pas explosé en plein en vol. La blogosphère est devenue chiante, prétentieuse, nombriliste et agonise lentement tuée par ces brouettes de la pensée et de l'expression et accélérateurs de paresse intellectuelle que sont Facebook et Twitter.

#séquence nostalgie#

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Délation, moqueries à deux balles, fakes de goûts douteux, circulation circulaire de l'information entre un petit millier de personnes qui se sont autoproclamées experts et influents. Voilà l'arrière goût que me laisse cette année 2009 du web 2.0 qui commence à avoir un parfum d'intégrisme. Puisque visiblement il faut se justifier pour pouvoir donner son avis, pardon «donner des leçons»…

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Ce blog a toujours été un vide poche.

Un vide poche de ce que je chope sur le net, dans la rue, au cinéma, en musique, dans la pub, au cours de mes lectures, ou pendant des conversations avec mes proches, des amis, des collaborateurs, des clients… Un vide poche pour parler de ce qui me plaît et donner mon avis sur rien et tout. Et enfin un vide poche pour accueillir ce qui traînent dans les poches des uns et des autres.

Sur 20six et ici au début, sur canalblog, ce vide poche était un joyeux bazar. Puis par ma faute, le manque de temps et surtout la lassitude de ce «show» engendré par ce torrent de flux dont 99% ne présentent qu'au mieux un intérêt epsilonesque, j'ai progressivement lâché l'affaire comme on dit.

La raison est simple : je n'ai rien à vendre sur l'Internet. Je n'ai pas de «personal branding» à entretenir. J'ai suffisamment à faire dans la vraie vie : m'occuper de mes enfants et de mes proches, m'amuser dans mon métier d'artisan en réclame et continuer à découvrir plein d'autres choses en pub, ciné, musique, littérature, art…

Ce blog est et restera un vide poche. Mon vide poche.

videpoche2010

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Allez, comme on avait démarré cette année 2009 avec Roger Daltrey dans une cover improbable (la vidéo a été retirée de Youtube depuis, désolé…), on termine avec The Who (un de mes groupes cultes) et un de leur tube I Can't Explain.

Yep, c'est ça, je m'explique rien…

- +-

PS : l'expression «brouette de la pensée» est de Jacques Séguela. Je sens que je vais encore me faire des amis…

PPS : en fait je blogue depuis plus de 40 ans. Les autres peuvent aller se rhabiller… (La preuve ICI)

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Commentaires
I
Chtraque !!! quelle surprise cher Baron. Je t'écris en privé ;-)
C
hein hein me revoilà..Et oui, nous avons explosé en plein vol, laissant derrière nous pas mal de parcelles, d'étincelles, qui ont plus ou moins mis le feu à certaines broussailles. Dans mon cas, c'est cinq années de couple et un bébé...finie donc l'anarchie du début (nostalgie à la cooooooooooon tiens), les liens informels, les rencontres pas prout prout...Vrai maintenant que quand je me ballade, j'ai l'impresion que c'est de la hype à chaque clic, des twit et des murs et j'aime pas les murs. fini le bricolage, faut encoder plutôt que déconner...<br /> N'empêche que tu vois, cinq ans après, je rôde toujours et atterrit chez toi.<br /> bien à toi.
I
London Plumber > Yeap My Generation ;-)
L
The who, truly unforgetable, one of the great british bands.
I
la belle bleue > Thk's. Et bonne année à toi aussi.
Derrière le Paravent Suèdois
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