Où il est question des blogs, de mon non-avis sur le CPE et de mon blog.
Sur son blog, Henry (Si on parlait marking, lien sur votre droite, en bas…) publie un bref compte-rendu d’un débat réunissant blogueurs et non-blogueurs sur le thème «l'abondance d'information à l'ère du numérique Web 2.0, libertés ou asservissement ?"». Attention, pointu, le truc ! (Je plaisante…).
Je crois qu’il se crée effectivement une mini fracture entre les personnes qui écrivent des blogs, et participent de façon active à ce phénomène et ceux qui observent, non pas directement, car souvent ils n’ont jamais ou peu lu de blogs, mais au travers du prisme des médias. Et des raccourcis que cela suppose.
Henry, dans sa note, propose un verbatim croustillant de griefs anti-blog et pro-blog. Dans les deux chapelles, il y a des extrêmes.
Je suis blogueur et donc je vais prendre le parti des anti-blogueurs : bon nombre de blogueurs sont très accros à leur truc, à tel point qu’ils ne peuvent plus parler d’autre chose. Sur l’ancienne plateforme où j’étais, 20six, il y avait une forte communauté et des apéroblogs étaient régulièrement organisés. Ces apéros m’ennuyaient de plus en plus car les conversations tournaient trop autour des blogs. Pour mes 45 balais, j’avais organisé une fête où j’avais mélangé ami(e)s blogueurs et non-blogueurs. La mayonnaise n’a pas pris entre les deux groupes. Bref, Je ne vais plus aux apéroblogs (Ce qui ne m’empêche pas de les linker ici…) mais cela ne me prive pas pour autant de voir les blogueurs avec qui je peux parler d’autre chose que de blogs…
Ceci dit, ramener les blogs à un phénomène de mode ou un truc de jeunes, me semble une erreur d’appréciation.
Ce n’est pas un problème de fond (que raconte-on sur les blogs ?) mais de forme (comment ça marche un blog ?). C’est là que se situe un véritable enjeu de communication, de société, de politique, d’entreprise, etc. Les blogs sont à la base une technologie permettant à n’importe qui de publier n’importe quoi sur l’Internet. Et, c’est ça qui me semble aujourd’hui le vrai débat. Sans débourser un centime, n’importe qui peut se payer un média.
Henry propose en conclusion de sa note un rendez-vous dans un an pour la même rencontre. Il est certain que les choses auront énormément bougé, comme je les ai déjà vues sensiblement évoluer en presque 2 ans de blog pour ma part.
Je repense à l’ancien PDG de France Telecom qui au début des années 90 ne voyait pas au-delà de quelques centaines de milliers les usagers du téléphone portable. Il a donc lancé le Bib Bop. Les Bip-Bop traînent sont maintenant dans les caisses à jouet des kids. Et si j’en crois radio couloir, Orange pourrait devenir la marque ombrelle de presque toutes les activités de France Telecom…
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Autre erreur de perception et d’analyse qui devait plus porter sur la forme et moins de fond : le CPE. Soyons clairs, je suis ni pour, ni contre le CPE.
Cette histoire est un parfait exemple d’un cumul d’erreurs de communications et de maladresses. Le gouvernement a pris l’engagement de suivre une procédure de dialogue, de concertation et de débat parlementaire pour toute modification du code du Travail. Et, là, paf, le Premier ministre et son staff nous sortent, et imposent, le CPE qui doit résoudre les problèmes de précarité des jeunes.
Outre l’erreur de procédure, de mise devant le fait accompli du reste du gouvernement (y compris Sarkozy…), l’axe de la précarité est le mauvais choix. À la précarité, on répond alors par une autre précarité. Maladroit.
Le CPE est d’abord mal vendu. Ce matin, sur RTL, Jean-Michel Apathie a reçu Denis Gautier-Sauvignac du MDEF qui a démontré en 3 points que le CPE n’était pas pire qu’un CDI après 2 ans d’ancienneté (Le podcast est gratuit sur rtl.fr). Au contraire même !!! Chose que manifestement le gouvernement n’a pas été fichu d’expliquer.
Il eu été de bon ton (et donc malin) de rappeler que le CNE qui propose aussi des facilités de licenciement fait l’objet de procédures aux Prud’hommes, et que des licenciements ont déjà été jugés abusifs.
Enfin si le CPE avait été présenté pour générer de la croissance, la pilule serait peut-être mieux passée. Pour parler plus bloguesque, si on avait présenté la bouteille à moitié pleine au lieu d’à moitié vide…
Alors, on va me dire, et toi, imposture, tu es patron, donc pour le CPE ? Je m’en fous. Pour une raison très simple : quand je trouve qu’un collaborateur est bon, je le garde. Parce qu’il va contribuer au succès de la boîte, que on va gagner de l’argent et lui aussi. Et quand je trouve qu’un collaborateur est mauvais, je ne le garde pas. Et je n’attends pas 2 ans. Je ne suis pas une organisation caritative et le code du Travail est tel que je peux le faire. Donc CPE, ou pas CPE, cela ne change rien pour moi. Et je pense pour bon nombre de PME et TPE…
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Bonjour, vous êtes sur le blog d’imposture. Il y écrit ce qu’il veut, CPE ou pas, Loi DADVSI ou pas. C’est comme ça.
Un blog est aussi un journal. Je suis de bonne humeur. Hier soir, j’ai revu le génial Snatch de Guy Richie, il commence à faire beau, Les kids vont continuer avec moi leur séminaire Jerry Lewis (80 ans ce dimanche). C’est le week-end. Youpi…
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Volare interprété par John Barry, guitariste et compositeur des thèmes de James Bond et d’Amicalement Votre…