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Derrière le Paravent Suèdois
7 février 2006

Du vrai cinéma français

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Le cas Tomasi est désespérant. Il est en terminale et ne fout rien. Il glande, profite de la vie et fume des pétards. Il se fout des copains révolutionnaires qui organisent des manifestations contre le chômage. D’ailleurs il monte un contre parti, le G.A.G.

Puis arrive le conseil de classe, juste avant le Bac. Son cas est foutu. Et son prof de maths tente de le défendre :

N’oublions pas qu’il a 18 ans ! Qu’il est plein d’une énergie débordante qui a besoin à la fois d’être canalisée mais libérée en même temps.
Le jeune est tourné vers l’avenir.
Mais aujourd’hui, l’avenir ne se tourne plus vers le jeune.
Doit-il aborder l’avenir en lui tournant le dos ?
Heu… Le jeune…

On est en 1975.

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J’ai un peu décroché (à tort…) sur la filmographie de Cédric Klapisch
depuis Le goût des autres, et hier en découvrant avec onze ans de retard son Péril Jeune j’ai eu une véritable émotion.

L’émotion habituelle lorsque je vois un bon film, c’est-à-dire une bonne histoire, de bons dialogues, de bons comédiens et une bonne réalisation. 4 copains de lycée se retrouvent quelques années après le Bac, dans une maternité. Ils attendent la fin de l’accouchement d’un enfant. Celui de la femme de leur pote, Tomasi, mort d’une overdose un mois auparavant. Souvenirs. Souvenirs…

Souvenirs, souvenirs, justement. Cédric Klapisch et moi avons le même âge. Alors forcément, une évocation des années lycée au milieu des années 70… Pour la génération des quadras+ d’aujourd’hui, ce film est une véritable télé-transportation, 30 ans en arrière ! Et c’est là où ce film est magique. Non seulement le pitch est bon, mais en plus la précision de la reconstitution et de l’ambiance de l’époque sont d’un réalisme saisissant. Aussi bien dans la forme (costumes, couleurs, mobiliers, décors… Ah, les mobs !) que dans le fond par les expressions, les attitudes et comportements. Rare.

Le prof de maths qui défend Tomasi est plus vrai que nature. Il existe, j’en ai eu comme ça. De prof…

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Ce film est parti pour devenir culte. En tout cas, c’est l’impression que donne le coffret dvd édité pour les 10 ans. Tant mieux ! Les années lycée des seventies sont cultes pour moi… En bonus un excellent documentaire racontant la genèse de ce film (au départ un téléfilm diffusé sur Arte) et surtout une rencontre retrouvailles 10 ans après des acteurs qui débutaient à l’époque : Élodie Bouchez, Hélène de Fougerolles, Romain Duris, Vincent Elbaz…

Le plus comique : Romain Duris, trouvé par casting sauvage dans la rue et qui traînait des pieds pour faire le film. Le tournage avait lieu l’été et il devait prendre un job dans une pizzeria et voir ses potes… Pfff, ç’a foutait en l’air ses plans…

Désespérant ce Tomasi…

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Commentaires
I
Gucci > Ma Caille ??? oho oho… Des séries de djeunes. Voyons ?… Hélène et les Garçons ?
G
oui j'ai aimé ce film aussi et pourtant je suis née dans les années 70 (ok juste avant) ça fleure bon Diabolo mlenthe, en plus trashy! il y a eu toute une série de moyens métrages à l'époque qui parlaient des djeunes...je sais plus le titre de la dite série mais en cherchant...
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