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Derrière le Paravent Suèdois
22 décembre 2006

Rock & love

Cette fin d'année est bien marquée par le revival, le retour des anciens, des sexagénaires, voire plus, qui ont fait mon oreille quand j'avais une douzaine d'années.

Mes premières amours musicales sont le rock, le pur. Pas Elvis, bah oui, qui finalement m'a toujours emmerdé, mais les autres barges, les musiciens furieux. Chuck Berry et ses riffs déchaînés et surtout un allumé du clavier : Jerry Lee Lewis. Great Ball of Fire… Yea !! 70 ans aujourd'hui et de retour en studio pour nous sortir un album de pur rock and roll, avec cette hargne éternelle à démolir un piano et la même voix depuis la fin des années 50. Et quand le maître demande aux kids qui apprenaient leurs accords au début des années 60 de le rejoindre, ça se bouscule au portillon : Jimmy Page, Bruce Springsteen, Mick Jagger, Ron Wood, Neil Young, Keith Richards, Ringo Starr… Excusez du peu ! Great Ball, ce mec, je vous dis !

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Cocaine, un des plus grand succès d'Eric Clapton. Ce titre râpeux est signé par JJ Cale, le plus grand guitariste de blues-rock-country-pop. Normal, il n'y a que lui qui a ce son ! Ces deux monstres sacrés, dont l'un a repris plusieurs titres de l'autre, devaient forcément se rencontrer un jour. C'est fait avec cet album, Road to Escondido, à l'image de la photo du dos de la pochette : deux presque retraités du rock, assis sur des chaises, guitares sèches en main, à l'ombre d'un arbre géant dans un ferme paisible de Californie… Un rock country blue tranquille qui, même s'il ne casse pas autant la baraque comme on pouvait l'espérer de la part de ces deux virtuoses du manche, se laisse écouter. Calme avec tequila et tapas…

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Je reviens vite sur deux retours de rock, du lourd. Magique come-back, après 30 ans de silence (et aussi la moitié du groupe passée dans l'au-delà…) des New York Dolls, avec le joyeux et festif One Day It Will Please Us to Remember Even This. Les pères David Johanssen et Sylvain Sylvain, pas loin de 120 ans à eux deux, font la démonstration par guitare sur 400 000 V et harmonica vitaminé que c'est bien dans les vieilles casseroles que l'on mijote le bon rock-blue bien gras… À écouter sans faim…

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Toujours après quelques décennies de silence, et également réduits à 2 survivants, les Who nous sont revenus il y a 2 mois avec un album synthèse (testament ?) Endless Wire. J'ai déjà écrit sur le sujet et comme je suis fan depuis plus de 30 ans de ce groupe, j'en resterai là…

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Du caviar…

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Mais la surprise des come-back de cette année 2006, vient de tomber cet après midi sur ma platine à la suite d'un papier dans les Inrock de cette semaine : le «dernier» album de Lee Hazlewood. Quand j'ai lu l'article, je me suis dis «Putain! c'est qui celui là ? À les lire, je suis en train de passer à côté d'un autre Burt Bacharach!». Ces mecs dont on ne connaît pas le nom, encore moins la gueule, et qui ont pondu des kilomètres de tubes, que dis-je des standards que la planète entière siffle, chante, fredonne et reprend depuis 40 ans, ici pour une pub, ici pour un film, là en reprise… Titres du patrimoine musical mondial dont on a oublié qu'un jour il y a des types (et aussi des femmes !) qui les ont pondus.

Burt Bacharach, j'en ai déjà parlé, je ne reviens pas dessus. Alors Lee Machin ?
H A Z L E W O O D ! c'est ça. Magnéto li :

Mais c'est bien sûr !!!

Lee Hazlewood a aujourd'hui 77 ans et attend la mort au bord de sa piscine. Alors, il a eu la riche idée de retourner en studio pour coucher sur une galette son «dernier» album. Voix grave somptueuse et piège à nanas, arrangements d'une classe et d'une élégance rares, mélanges subtils de swing, jazz et country, vieux synthés, violons, trompettes mexicaines ou accordéons. Un album patchwork et joyeux à écouter tranquille, cigare, cognac… Voire même offrir à belle-maman.

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Lee Hazlewood - Cake or Death

C'est simple, Mister Lee Hazlewood
nous offre la bande son de ce Noël.
Mes étoiles de fin 2006…

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Commentaires
I
la belle bleue > Pour Lee tu as déjà un avant gout sur ma radio blog. Je conseille vivement. Très bons papiers dans les Inrock et Rolling Stone…
L
Voilà une jolie note bien alléchante ! Avec un clip sympa en prime.<br /> Jerry Lee Lewis, j'ai eu la chance de le voir sur scène il y a euh... 25 ans. Qu'est-ce qu'il déménageait ! Ce qui m'a le plus épaté, c'est qu'il avait beau taper sur son piano avec les pieds ou les fesses, il "jouait" toujours de la bonne musique !<br /> Quant à Lee Hazlewood, je vais regarder ça de plus près.
Derrière le Paravent Suèdois
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