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Derrière le Paravent Suèdois
23 juin 2006

Zinzin…

Je ne reviendrai pas sur mon admiration sans borne pour Jerry Lewis. Avec Vincent, on partage un goût plus que prononcé pour le cinéma, dont les westerns spaghetti et le Zinzin d’Hollywood. Par exemple…

Le Dingue du Palace et Le Zinzin d’Hollywood sont les 2 premiers films réalisés par Jerry Lewis. Ils reposent tous les deux sur le même mécanisme : un personnage central un peu ahuri, pour ne pas dire stupide, plongé dans un milieu qu’il traverse (Un grand Palace ou les studios de la Paramount…) par une succession de scénettes, enchaînement de gags (plus ou moins égaux, il faut l’avouer) à base de comique de situation, visuel, purement cinématographique ou musical. Ça c’est la première couche.

En couche complémentaire, Jerry Lewis développe la psychologie de son personnage, qui passe progressivement d’abruti complet à individu ayant une vie, des états d’âme et une forme d’intelligence, de vision. La transformation s’opère dans les scènes finales, la vraie nature se réveille, presque sous la forme d’une mini revanche sur les autres.

Rire est indiscutablement le truc le plus dure à faire. Cela s’écrit, cela se travaille, cela se pose. C’est archi technique. Sur le Dingue du Palace, Jerry Lewis est devant et derrière la caméra pour diriger et jouer des scènes avec des enchaînements à régler au cordeau. Le soir, il joue un spectacle dans le palace où se déroule le tournage, visionne les rushs, et prépare le plan de tournage du lendemain. Des petites journées pépères de 18 ou 20 heures… Pour gagner du temps, il a une idée simple : installer des caméras vidéo sur le plateau avec des moniteurs de contrôle. Jerry Lewis invente et dépose le brevet du contrôle vidéo utilisé sur tous les plateaux de la planète depuis…

C’est évidemment cette dualité de guignol et de véritable cinéaste, technicien de l’écriture et de la grammaire cinématographique qui transpire dans les personnages de ses premiers films.

- + -

Jerry Lewis est cinéaste, technicien, producteur, auteur, comique, showman… Il a été imité, pompé par notre Michel Lebb national, et Jim Carrey, (Ils le revendiquent tous les deux…), mais jamais égalé.

Cela fera peut-être moins marrer les jeunes générations, mais à la demande de Vincent, un petit bout du Zinzin…

Simplexité, comme j’aime à dire…


The Errand Boy – 1961
Écrit, produit, réalisé et interprété par Jerry Lewis

- + -

PS :  thanks Manu ;-)
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Commentaires
I
Néko > on peut le dire effectivement…
N
Cet homme est un génie. :)
I
La belle bleue > C'est la saison d'été du Paravent Suédois qui va bientôt démarrer. J'espère que j'aurais la même inspiration que l'été dernier… ;-)
I
Vincent > Oui ! Je crois que je vais essayer de faire des post plus réguliers avec des extraits de films, des petits trucs qui me tiennent à cœur et qui permettent de parler du travail d'un réalisateur.
L
Excellent extrait, j'aime bien passer par ici, c'est rafraîchissant parfois...
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