Calcul électoral.

7 mai 2007

Imposture se lance dans une chronique d’arithmétique politico électorale. Qu’on le veuille ou non, Nicolas Sarkozy n’a pas «volé» sa victoire, comme également François Mitterrand en son temps, mais pas Jacques Chirac.

Il y a une règle dans notre démocratie qui consiste à ne pas compter les bulletins blancs. La règle est que le gagnant de l’élection est celui qui à 50 % + 1 voix des suffrages «exprimés», autrement dit, ceux qui ont choisi fromage ou dessert mais pas blanc. On peut alors s’interroger sur l’intérêt d’aller mettre un bulletin blanc dans l’urne ou de déserter l’isoloir. Et par conséquent de la «représentativité» du scrutin. Je sais, le débat n’est pas nouveau…

Sortons les calculettes et prenons les chiffres publiés par le ministère de L’intérieur :

Total des voix de Sarkozy : 18 983 408.

Total des inscrits en 2007 : 44 472 363. Sarkozy a recueilli mathématiquement 42 % de l’électorat français. Sur ce même critère, Chirac a fait 39 % en 1995 (je glisse sur 2002, pour des raisons évidentes…) et Mitterrand 43 % en 1981 et 1988.

Total des votants en 2007 : 37 343 469, dont 1 569 450 de bulletins blancs ou nuls. Sarkozy recueille 50,8 % de l’ensemble des votants. On peut donc parler d’une majorité mathématique de tous les Français qui se sont déplacés aux urnes. Sur ce même critère Mitterrand avait fait 52 % en 1988 et 50,2 % en 1981. Indiscutable. En 1995, Chirac a fait 49%…

En revanche un phénomène est à observer. Généralement entre les deux tours, le nombre des bulletins blancs ou nuls double. En 2007, il a triplé. 534 846 le 22 avril et hier, 1, 5 millions de personnes ont fait savoir qu’ils ne voulaient ni Sarkozy, ni Royal. On y rajoute ceux qui ne se sont pas rendus aux urnes, on arrive à plus de 8,5 millions de personnes. Vous conviendrez que ce n'est pas anecdotique…

Dure loi des élections…

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De toutes les manières, pour moi, ce qui est bien, c’est qu’hier soir, on a retrouvé Cécilia… et Mireille Putaing Cong…

t_mathieu