Générique Royal
Entre 007 et moi c’est une relation compliquée, sur le mode, je t’aime, moi non plus. Sean Connery était le plus grand James Bond de toute la saga. Roger Moore était inconsistant, avec un jeu limité à son mouvement de sourcil usé depuis Amicalement Votre, et les deux autres, finalement, bof…
En fait, là n’est pas le problème de ma relation déceptive avec cette série. Avec le recul, la vision du dernier opus, Casino Royale (qui est le premier roman de la série) et des souvenirs variables de la quasi-intégralité des films que j’ai vus (j’ai décroché sur les 2 ou 3 derniers, et encore, j’ai dû les voir d’un œil distrait un dimanche soir sur TF1), j‘en suis arrivé à la conclusion que les films de cette série, y compris le dernier actuellement en salle, sont tous «bancals» en raison de la même recette appliquée depuis le début.
Tous les James Bond démarrent fort. Très fort. Séquence d’ouverture spectaculaire et violente. Générique magique, et celui de Casino Royale est sublime (enfin, aujourd’hui, dans 2 ans, ils nous en sortiront un autre encore plus balèze) ; on enchaîne avec un exposé de la mission, et histoire de ne pas laisser refroidir les pop-corn, on nous balance une ou deux scènes d’action, poursuite, baston, casse, explosion, pour nous mettre bien sous pression. Casino Royale n’échappe pas à cette grammaire avec une poursuite de barges sur un chantier à Madagascar…
Et puis lentement, mais sûrement, le rythme ramollit, l’intrigue devient confuse, ou plutôt trop facile, trop rapide. On ne sait pas pourquoi, mais en deux coups de cuillères à pot James Bond sait où est le méchant qui l’attend d’ailleurs et sait tout sur lui… Mondanités, blabla, jolies minettes… Selon les crus, on digère grâce à des scènes d’actions plus ou moins saupoudrées, et puis parfois on baille. Et là, j’avoue, bah oui, j’ai baillé devant Casino Royale…
Bon, c’est vrai que le James Bond 2006, il a de la gueule.
Plus crédible, si j’ose…
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En fait, je propose un projet de dvd aux producteurs de la série. The very Best Of 007. C’est simple, on n'y verrait que toutes les séquences d’ouverture et les génériques. Un festival de cascades et d’explosions de plus en plus oufs, et un très beau recueil d’idées créatives en matière de direction artistique, animations, typographies et musiques bien-entendu… Moi, j’achète tout de suite !
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Version Guns N’Roses