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Derrière le Paravent Suèdois
31 mai 2006

On s'en fout d'Ardisson…

J’écris mes notes la veille de leur publication avec souvent la TV en fond (et donc dans la journée je fais un copier-coller…). Ce soir, sur Paris Première, l’émission d’Ardisson 93, rue Faubourg St Honoré. Un des meilleurs talk show visible en ce moment. Un vrai concept, comme sait les inventer Ardisson. C’est la semaine anglaise sur la chaîne,  Ardisson évoque son amour des Beatles, remix des 4 de Liverpool dégotés par Béatrice Ardisson…

Mais là, n’est pas la raison de mon propos, mais juste de dire que le patron de France Télévisions a vraiment pété un câble.

Qu’est-ce qu’on en a foutre de savoir qu’un animateur travaille sur France Télévisions et ailleurs ? Tout ça au nom de la spécificité du Service Public. Démagogie et foutage de gueule ! Rappel : la maison de production de Fogiel (On ne peut pas plaire à tout le monde le dimanche sur France 3) appartient à Endemol. En d’autres termes, Arthur, le roi de TF1 est le patron de Fogiel (qui part sur M6 et RTL si j’ai bien compris). Endemol contrôle directement ou indirectement la grande majorité de la production TV.

Donc sous le prétexte de ne pas faire exception à une règle à la con que vous êtes fixée, et dont tous les spectateurs (payeurs) se fichent, Monsieur de Carolis, vous laissez partir Ardisson. Je ne parle même pas d’un point de vue qualitatif, mais d’un point de vue d’audience et donc de recette publicitaire. Ardisson fait la nique à TF1 sur cette tranche horaire. Alors, moi, citoyen, et donc micro-actionnaire de la société France Telévisions, patrimoine industriel de la collectivité dont vous avez la gestion (autrement dit, arrêter un de ces jours de perdre du pognon), vous laisser filer une machine à recette pub ? You’re a good you !

ardisson

Thierry Ardisson, j’ai lu votre lettre adressée au psychorigide qui «dirige» un service public, dont je ne souhaite plus que jamais sa privatisation, et publiée dans Libération de ce mardi (à la suite d’une indiscrétion, dont j’imagine vous n’êtes peut-être pas étranger) et salue votre respect de rester fidèle à une chaîne qui vous accueilli quand le service public vous a viré autrefois et vous a permis de révéler votre vraie nature, grâce à une des meilleures émission culturelle produite depuis des lustres, Rive Gauche-Rive Droite, sans oublier les balades nocturnes de Paris Dernières. Et d’être maintenant conduit probablement, comme Karl Zéro, à licencier des collaborateurs de votre société. Mais bon, le Service Public, ne s’arrête pas à ce genre de détail…

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